Niagara - Quand la ville dort
C'est le disque du changement, de la mue, de la maturité, comme on dit chez les critiques musicaux sans imagination. C'est en tout cas le 45 tours qui opère un virage rock chez Niagara. Avant qu'arrivent J'ai vu, Assez et le merveilleux Pendant que les champs brûlent, le duo nous propose un clin d'oeil au film de John Huston. Et dès le début, on est dedans, les néons s'allument dans les premières secondes, comme une centrale électrique qui se met en branle. C'est typiquement la chanson qu'on a envie d'entendre (et de chanter) en pleine nuit. Musique géniale donc, mais paroles qui suivent avec un refrain à peine désespéré, c'est génial.
La face B propose une chanson extraite du même album et qui donne son nom à celui-ci. Tu sais bien ce dont j'ai envie pourrait être une chanson d'album toute conne, servant à remplir les blancs, tant on a l'impression d'avoir déjà entendu ça ailleurs.
Et puis en fait non ! Musique punchy, démarage à la harpe synthétique et paroles carrément érotiques, le plaisir est des deux côtés.
Etiquette bleu électrique métal, sur disque Polydor, photo de la pochette signée Gilles Cappé (celui qui avait également signé ce petit garçon déguisé en Renaud qu'on voyait beaucoup au milieu des années 80 ainsi que les pochettes de Nuit sauvage des avions et celle du premier album de Patricia Kass); ce disque est aussi bien un bonheur pour les oreilles que pour les yeux. C'est pas chouette?
Fiche technique:
Niagara
Quand la ville dort / Tu sais bien ce dont j'ai envie
Polydor
1988
Paroles et musique:
Niagara
Et la chanson: