Thierry Hazard - Les brouillards de Londres
Voila un disque que j'ai acheté à sa sortie, c'est vous dire si ça commence à dater et si j'étais jeune à l'époque. C'est certainement l'un de mes premiers acheté directement en magasin, neuf... C'est peut-être ma mère qui l'a payé d'ailleurs... je ne me rappelle plus. En tout cas, je l'ai écouté et réécouté, étant fan hard-core de Thierry à l'époque... Il se trouve que, comme dit précédemment sur ce blog, je le suis toujours. Réécouter ce disque reste une madeleine délicieuse et émouvante.
La pochette m'a laissé longtemps perplexe. Avant de comprendre que c'était une rue londonienne pavée sous le brouillard (ce qui est en rapport total avec le titre-phare), il m'aura fallu un peu de temps. La chanson en elle-même réexploite une thématique usée jusqu'à la corde depuis la Foule d'Edith Piaf: "Je vois passer quelqu'un, l'amour explose à mes yeux ébahis et puis... ben je le ou je la vois plus... Me v'la bien malheureux alors j'arpente sans fin les rues pour le ou la retrouver". Ce sujet est donc une sorte de marronnier musical sauf qu'ici, on ne tombe pas dans la simplicité. C'est très bien fichu et puis, c'est Thierry Hazard, alors impossible de critiquer.
Les brouillards de Londres est le troisième 45 tours extrait de l'usine à tubes Pop music et connut un peu moins de succès que les deux extraits précédents, à savoir Le Jerk et La poupée psychédélique.
Ceci dit, cette chanson a la qualité d'être un tout petit moins commerciale que son tout premier succès et un tout petit plus recherché musicalement. Néanmoins, c'est la face B que je préfère, il suffit de retourner le disque qui dépasse de la pochette que j'ai scanné un peu plus haut.
Les faces B ne sont jamais des chansons de remplissage chez Thierry, à mon goût. Elles recellent des trésors de fraîcheur et d'audace. RDV à Katmandou contient un instrumental fort, complètement en adéquation avec le sujet choisi, des choeurs judicieusement placés et un pont fort réussi. Les paroles nous amènent à la période hippy en particulier et la fin des années 60 chère à Thierry Hazard (fin de décennie exploitée dans Les années Pop, la poupée psychédélique ou encore Panique sur la plage, qui rappelle furieusement les Beach Boys). On retiendra également la toute fin de la chanson avec ce qui me semble être une flûte de pan endiablée, qui m'avait tellement plu à l'époque que je me la repassai inlassablement, en tailleur devant l'électrophone de ma soeur.
Thierry Hazard est génial, qu'on se le dise. Si quelqu'un a des nouvelles, le connaît, le cotoie, manifestez-vous. Je serai toujours son fan.
Fiche technique:
Thierry Hazard
Les brouillards de Londres / Rendez-vous à Katmandou
Columbia
1991
Paroles et musique:
Thierry Hazard
Et la chanson: Outre une version ésotérique qui croise pour des raisons qui m'échappent Les brouillards de Londres et Sam Waterson (Jack Mc Coy dans New-York Police Judiciaire, la meilleure série que je connaisse) trouvable ici, il existe une version playback sur un plateau non-identifié, ce qui permet de revoir le beau Thierry en action.