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Tout rond Tout rond, le blog des 45 tours
16 avril 2013

Claude François - C'est de l'eau, c'est du vent

Claude François

La pochette est marron, très marron. Dessus, on y voit un Cloclo classe en pointillés. Pour le reste, c'est le minimum syndical: outre la photo du chanteur, on peut apercevoir les titres des deux faces et le label. That's all ! Tout ceci est terriblement sobre.
Sobre pour un disque qui l'est moins.
Surtout en face B.

Claude François a toujours su ressentir les tendances. Du Yéyé au disco en passant par tout le catalogue de la Motown, Cloclo a pris le train au bon moment. Il a également su travailler avec les bons auteurs: Patrick Juvet, Vline Buggy, Pierre Delanoë ou Etienne Roda-Gil. Bref, le parcours a souvent été beau malgré quelques dérapages un peu honteux comme l'adaptation du superbe Wild world de Cat Stevens, devenue la minable Fleur sauvage. Ici, rien à dire donc sur la qualité du disque en question.

Côté auteurs de la face A, on retrouve Pierre Delanoë certes, mais aussi Alice Dona. Son nom est bien entendu associé à Serge Lama mais elle a aussi écrit pour Dalida, Sylvie Vartan, Mireille Mathieu mais aussi le générique de GI-JOE.
Ce morceau très energique mise sur la nostalgie, le temps qui passe et une tendance lourde au flash-back, comme beaucoup de chansons de Cloclo. Ce thème a été exploité jusqu'à la corde dans la première partie de sa carrière (Le jouet extraordinaireMême si tu revenaisBelles, belles, belles) puis il développera durant toutes les années 70 la thématique du largage en règle, option traumatisme psychologique (Le chanteur malheureuxL'amour vient l'amour vaLe téléphone pleure).

En face B, c'est ce qu'on appelle une tentative, une expérience... Peut-être un pari perdu? Un matin, Cloclo s'est levé, a repoussé sa couverture façon léopard et du même coup la groupie échouée par hasard dans son pieu et s'est exclamé "Et si j'adaptai du classique pour en faire de la bonne vieille variété?" Il a regardé dans ses 33 tours, et s'est redit "Tiens, Charles Gounod... Aïda... Ca n'a jamais été adapté... Bon, je vais pas le faire moi-même, j'ai pas le temps, je vais appeler Eric, il m'a fait Mais quand le matin, c'était totalement psychédélique. S'il se loupe, on dira que c'est du second degré." Claude François appelle alors Eric Charden qui, quand il a entendu son téléphone sonner, a repoussé lui aussi sa couverture façon zèbre et du même coup Stone, dont le front a manqué de peu la table de nuit. Il décroche, dit OK... Et là, on assiste à un miracle.

En effet, cette face B n'est pas mauvaise. Des références très égyptiennes pour donner un côté autobiographique à ce titre et un refrain adapté honnêtement du passage le plus connu de cet opéra donnent un résultat assez sympathique.
Cela pourrait être une des bizarreries de son répertoire, comme il en existe beaucoup. Ce n'est pas le cas, cette chanson est une jolie surprise, chantée manifestement avec l'énergie du désespoir de celui qui n'est pas complètement sûr de la qualité de ce qu'il exécute... mais réussie.

 

Fiche technique:

Claude François

C'est de l'eau, c'est du vent / Aïda

Philips

1970

Paroles et musique:
Face A: P. Delanoë / A. Dona
Face B: E. Charden (d'après C. Gounod)

 

Et la chanson: Prestation télé très statique, en play-back. Claude François qui, même en noir et blanc, semble particulièrement bronzé, est perdu dans le brouillard., ce qui donne une sorte d'effet de foehn sur la tronche de Cloclo quand il est en gros plan.


 

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