The Indian - I wouldn't give you up
Il est temps de vous expliquer comment je réalise ces irresistibles chroniques: je choisis dans ma grande discothèque les 45 tours que je vais analyser, je m'assois en tailleur devant mon magnifique électrophone vintage années 70 avec ma récolte et là, j'écoute les deux faces armé d'un stylo et d'une feuille. Quelquefois, j'écris beaucoup, d'autres fois, bien moins. Je suis attiré par un disque inconnu ou au contraire par un 45 tours beaucoup écouté.
Pourquoi je vous raconte ça? Parce que je n'ai pas grand chose à dire sur ce disque? Peut-être... Parce que ce disque m'a tellement peu marqué que 20 minutes après l'avoir écouté, j'ai déjà oublié le son de la face A autant que celui de la face B? Tout à fait !
Il faut dire que le titre mis en avant est totalement oubliable. La voix du chanteur est un peu plate, un peu fausse aussi. Néanmoins, le morceau est disco, efficace, sympathique. Les choeurs de circonstance marquent une époque. Nous sommes à la fin des années 70 et ce mouvement musical bat évidemment son plein. Pas grand chose d'autre à dire sur cette face A car c'est plutôt à l'arrière que ça se passe, comme souvent en ce moment sur le blog.
Avant d'attaquer cette face B, parlons de la pochette. Le monsieur est en vérité un certain Michel Deloir, canadien de son état et assez difficile à tracer sur Internet. La seule chose que l'on peut dire ici c'est qu'il exploitait peut-être la filière Village people avec son merveilleux indien, Felipe Rose, dont la musculature en excité beaucoup à l'époque.
Sur fond bleu nuit, Deloir nous montre sa tête de Ringo, le nom de sa chanson et le label du disque, encore une pochette très sobre. (Précision: c'est le verso qui est représenté ici, le recto de ma pochette étant trop abîmé, mais c'est du pareil au même).
La face B, Open your eyes, m'a rappelé plein d'autres chansons déjà entendues ailleurs, plus anciennes mais aussi plus récentes. Il est vrai que le tandem slow/piano est un classique. C'est d'entrée de jeu Mika qui m'est venu en tête, mais aussi le splendide How deep is your love des frères Gibb.
Ce titre est une bonne face B mais paradoxalement, il me paraît plus fort que celui proposé sur la face A. Nous ne sommes pas loin de la chanson de remplissage mais aussi pas loin de la BOF pour films branchés, quand l'héroïne traîne en pyjama dans son appartement situé au 19ème étage d'un immeuble en briques rouges dans une banlieue New-Yorkaise où il pleut invariablement. Elle a une tasse de café dans les mains et pense à l'Autre qui l'a largué ou qu'elle a largué, ça dépend des films. Elle entend (ou pas) la chanson qu'on entend, nous. Ca pourrait être ce slow efficace qui vaut largement d'autres slows.
Fiche technique:
The Indian
I wouldn't give you up / Open your eyes
Carrere
1979
Paroles et musique:
Face A: B. Gaskins
Face B: The Indian
Et la chanson: Pas de chanson ! déception ! Aucune vidéo du mystérieux indien n'est disponible sur les sites de partages de vidéo. Je reste sur le pont.