Didier Gustin - La fabuleuse histoire du Petit Poucet
En voilà un que je cherchai depuis longtemps. Didier Gustin n'est pas un chanteur et par voie de conséquence, n'est pas un vendeur de disques. C'est pendant un séjour à Bruxelles que je suis tombé sur ce 45 tours rare, avec d'autres dont je vous parlerai un peu plus tard, et vous imaginez bien que je suis devenu moitié fou. Je l'ai acheté immédiatement pour pouvoir dire fièrement et à la face du monde : « J'ai le seul 45 tours de Didier Gustin».
Sur le titre phare, Gustin devient Yves Mourousi présentant les titres dont le principal est le fait-divers concernant le Petit Poucet...
Puis c'est du rap avec Paul Préboist en fil rouge, et quelques imitations, on y reconnaît très facilement de jolies imitations de Claude Nougaro, Bourvil, Julien Clerc (le meilleur de tous), Renaud, Michel Galabru, Coluche et Georges Marchais qui pète les plombs et qui pousse Marie Laforêt dans la poussette à la manière de « Sous les palétuviers »... d'ailleurs chanté dans les années 70 par Marie Laforêt... Vous m'avez bien suivi ? Si c'est le cas, vous avez de la chance car moi, pas vraiment.
Bon, c'est rigolo, c'est mignon mais restent toutefois deux imitations que je n'ai clairement pas reconnues. Les esthètes du très bon bide et musique se déchirent : certains évoquent Pierre Palmade, d'autres Jacques Villeret ou Francis Perrin. Je reconnais sécher ici, bien que ma préférence aille vers ce dernier. Enfin, ça reste bien mieux que Canteloup (et de loin) dont les imitations ne sont en fait que des évocations qu'on ne reconnaît quasiment jamais, sauf quand il donne lui-même le nom de celui ou celle qu'il imite.
Musicalement, ce n'est pas magistral, loin de là, c'est tout aussi daté que la pochette qui pique les yeux et qui nous expose un Didier Gustin bleu pétant, en salopette (comme Coluche) et dans une pause de garnement facétieux (comme Coluche). Reconnaissons tout de même que la majorité des imitations sont réussies.
En face B, Croyez ce que vous voyez est une imitation de Raymond Devos. L'intro est une musique médiévale et le sketch joue sur les mots comme le grand Devoset principalement sur l'homophonie du mot « voix ». C'est davantage un hommage touchant qu'un sketch drôle. C'est joli et un peu émouvant. Gustin reprend sa voix à la fin, puis épisodiquement celle de Paul Préboist avant de revenir à Devos concluant par : « Imitateur, ce n'est pas un don, c'est une maladie. » Etrange conclusion pour une étrange face B.
Fiche technique:
Didier Gustin
La famuleuse histoire du Petit Poucet / Coryez ce que vous voyez
Trema
1988
Paroles et musique:
D. Gustin / H. Drac / A. Favry
Et la chanson: L'irresistible face A dans son jus... mais aucune prestation télé. Pas de chance en ce moment... le titre semble avoir été volé à mes camarades de Bide & musique d'ailleurs (on entend la signature de la webradio au début et la fin).